Francoise Picq pour l’ANEF, Sigolène Couchot-Schiex pour l’ARGEF, Isabelle Matamoros pour EFiGiES ont été reçues le 10 mars 2017 au Ministère des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes. Compte rendu à six mains:

Nous avons été reçues, le 10 janvier 2017 par la Conseillère Droits des femmes et égalité professionnelle de la ministre, Elena Suzat (qui a suivi des enseignements sur le genre à Lyon 2 et est abonnée à la liste d’EFiGiES).

Après lui avoir remis un exemplaire du Livre Blanc de l’ANEF, Françoise Picq fait un rapide historique du développement des associations de chercheuses féministes, depuis le Colloque de Toulouse de 1982 et passe la parole à Isabelle M. pour EFiGiES.

Isabelle présente l’association qui existe depuis 2003 pour rompre l’isolement des jeunes chercheur.e.s en études féministes et de genre, et insiste sur le principal problème rencontré par les doctorant.e.s : le financement de la recherche. L’IEC (Institut Émilie du Châtelet) a été la principale source de financement en Ile de France pendant les deux mandatures de la gauche ; ce financement est supprimé par le nouveau Conseil régional. Elle présente l’enquête réalisée par l’association concernant les conditions de la grossesse et de la maternité pour les jeunes chercheuses. Un colloque sera organisé le 31 janvier prochain à la MSH Paris-Nord pour restituer les résultats, avec l’intention de faire un vade-mecum comme celui réalisé par l’ANEF, CLASHES et la CPED sur le Harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur-recherche.

Puis Sigolène présente l’ARGEF, créée en 2012 sur un constat de carence d’une organisation collective sur la question de genre en éducation. Elle-même a bénéficié de la structuration des questions de genre dans le groupe expérimental GEM à l’IUFM de Lyon, où a été développé le premier fond ASPASIE, avec Florence Rochefort et Michèle Zancarini-Fournel dès 2000.

La loi de refondation de l’École de 2013 comporte un chapitre égalité entre les femmes et les hommes. L’ARGEF a obtenu une subvention du MESR (ex MIPADI) pour faire un état des lieux des formations à l’égalité femmes-hommes dans les ESPE et réaliser une carte interactive qui sera mise sur le site de l’ARGEF en février. Elle insiste sur les besoins en formateur/trice.s qualifié.e.s pour intervenir dans ces formations dans l’ensemble des ESPE. La formation est possible, mais les personnels qualifiés manquent. Par ailleurs de jeunes docteur.e.s sont à la recherche de postes. Une journée académique est organisée le 1 février dans l’académie de Créteil pour réunir les acteurs/actrices de l’égalité filles-garçons et de l’éducation à la sexualité, dans le cadre d’un réseau partenarial entre l’ESPé, le Rectorat de l’académie, l’université Paris-Est Créteil.

Elena Suzat explique que le Ministère organise une action contre le sexisme qui labellise toutes sortes d’initiatives. On peut faire des propositions sur le site du ministère jusqu’au 15 janvier. La carte interactive de l’ARGEF pourrait être labellisable. Il y a aussi un prix « sexisme pas notre genre » qui promeut une action par jour. ES nous incite à visiter le site du ministère et à déposer des projets.

Françoise reprend la parole pour proposer une conclusion sur la cohérence entre les actions en cours et l’importance des Congrès CIRFF dans le développement des associations (EFiGiES créée après Toulouse 2002, ARGEF après Lausanne 2012) le prochain Congrès 2018 Nanterre est la prochaine vaste initiative pour tout le milieu des études féministes et sur le genre, qui doit aussi avoir une fonction de formation (notamment pour les responsables administratives chargé.e.s de l’égalité) et d’échange entre  savoirs académiques et savoirs d’expériences de terrain. Elle explique le choix par l’ANEF d’une stratégie « Triangle de velours : politiques en charge de l’égalité-Chercheur.e.s-Associations » pour faire avancer la cause des femmes.

En ce qui concerne des financements possibles, participation à l’organisation du CIRFF ou colloque sur la parentalité, il faut voir les dossiers de subvention interministériels Pour la recherche il n’y a pas de subvention récurrente d’une année sur l’autre, le ministère subventionne le prix Simone de Beauvoir, le prix Mnémosine. Les différentes actions menées par les associations peuvent recevoir le label « Sexisme pas mon genre » du Ministère, qui leur assure une bonne visibilité (dossier à télécharger sur le site internet du ministère).

Étant donné les changements attendus elle ne peut rien dire pour l’avenir, mais il y a la continuité de l’État. N’hésitez pas à demander la présence du/de la ministre.

Francoise Picq pour l’ANEF, Sigolène Couchot-Schiex pour l’ARGEF, Isabelle Matamoros pour EFiGiES

Télécharger le compte-rendu (2 p.): ANEF-ARGEF-EFiGiES RV au MFEDDF