L’ANEF s’associe à d’autres associations féministes pour soutenir Sandrine Mazetier et la féliciter pour sa fermeté:

Au nom de toutes les femmes : la force tranquille d’une présidente de séance à l’Assemblée Nationale

En plein débat sur la transition énergétique à l’Assemblée Nationale, le député UMP Julien Aubert a été rappelé au respect du règlement par la présidente de séance, la socialiste Sandrine Mazetier, ce qui a donné lieu à  une inscription au procès-verbal entraînant une sanction financière.

La raison ? Le refus obstiné du député de respecter les instructions du bureau de l’Assemblée relatives à la féminisation des fonctions : la présidence étant assurée par une femme, celle-ci doit être appelée « Madame LA présidente » et non Madame LE président.

Qu’on ne s’y trompe pas, le sujet n’est pas secondaire car c’est à travers le langage, élément fondamental de la culture, que se reproduisent les stéréotypes.

Se retrancher derrière les règles de l’Académie française, comme l’a fait Julien Aubert, est pure hypocrisie. En effet la langue française, dont l’Académie est la gardienne tâtillonne, porte la marque idéologique de grammairiens misogynes. Ceux-ci ont voulu affirmer, à travers la « virilisation » des noms de certain(e)s fonctions et métiers, notamment les plus prestigieux, leur volonté d’en exclure les femmes (*).

Il aura fallu le courage calme et l’autorité sans faille de Sandrine Mazetier lors de cet échange, pour que la sanction s’impose.

Les associations féministes dont les noms suivent apportent leur soutien à Sandrine Mazetier et la félicitent pour sa fermeté.

Signataires

Ligue du droit international des femmes
Coordination française pour le lobby européen des femmes
ANEF, Association nationale des études féministes
Collectif féministe « Ruptures »
Encore féministes
Femmes solidaires
Forum femmes méditerranée
Libres Mariannes
Marche mondiale des femmes Paris IDF
Regards de femmes

Contact : Annie Sugier 06 38 39 42 92

(*) Pour en savoir plus lire :
« Politique de la langue et différence sexuelle. la politisation du genre des noms de métier », de  Claudie Baudino, L’Harmattan, octobre 2001
« Non, le masculin ne l’emporte pas sur le féminin », de l’historienne Eliane Viennot , éditions iXe 2014.

Télécharger le communiqué de presse (1 p.) : CP Sandrine Mazetier – 9 octobre 2014

Mais aussi

Une tribune d’Éliane Viennot dans Libération le 23 octobre 2014 (4 p.): Tribune Éliane Viennot_Libération 23 octobre 2014

et encore

Une contre-pétition à la pétition de Henri Guaino et François Fillon, signée par 142 femmes universitaires : http://www.deputes-et-savoir-vivre.fr/

Télécharger le texte de la contre-pétition des femmes universitaires (10 p.): Contre-pétition 142 femmes universitaires_3 novembre 2014

et la tribune envoyée au Monde le 5 novembre 2014 par Florence Soriano-Gafiuk (2 p.): Tribune Le Monde_5novembre2014 (FSG)