Un article paru dans le n°51 de la revue Sociologie du travail en 2009.

Résumé: La féminisation de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) reste faible et après un départ précoce a régressé. Ceci n’est pas tellement dû au caractère formellement discriminant du concours pour les femmes mais plutôt au rapport à la compétition, au mode de formation du capital social et aux modalités de fabrication d’une candidature. La première féminisation doit beaucoup à l’existence de carrières internes longues où les femmes entraient sans concours dans une position subordonnée mais progressaient malgré
tout vers le sommet. Ce mouvement a été interrompu par la disparition de cette filière et son remplacement par une voie d’entrée plus élitiste, relationnelle et compétitive qui encourage collectivement moins les femmes à candidater. Cet état n’est pas figé. Un groupe d’enseignantes a réussi en effet à mettre à l’agenda la question du genre ce qui semble favoriser une reprise (fragile) de la féminisation.

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