La mission pour la place des femmes au CNRS publie le Rapport de situation comparée 2016 du CNRS.

Chaque année, le Bilan social et parité établit une photographie détaillée de la situation du  CNRS. Le présent rapport de situation comparée vient le compléter et resituer les données relatives à la place des femmes et des hommes au CNRS, à la fois dans un contexte national et européen, et dans une perspective pluriannuelle.

Dans l’ensemble la situation professionnelle des femmes au CNRS en 2016 s’inscrit dans une tendance longue d’amélioration, même si elle reste en-deçà des moyennes nationale et européenne.

Parmi les faits marquants, on signalera notamment que la hausse de la proportion de chercheures depuis  1999 est régulière, mais lente. Au rythme d’amélioration moyen de 1999 à 2016, la parité sera atteinte en 2088 parmi les permanent.es (alors qu’elle est approximativement atteinte parmi les doctorant.es en France).  La forte baisse de proportion de femmes observée entre la période de la thèse et les recrutements est établie
de longue date et reste un sujet de questionnement.

De surcroît, la proportion de femmes n’évolue plus que très faiblement d’une année sur l’autre depuis 2012. Plus encore, l’arrivée prochaine à la retraite de classes d’âge plus féminisées que jusqu’alors va faire peser un risque de diminution de la proportion de femmes après deux décennies de lente progression, si le taux de recrutement de femmes n’augmente pas.

Le plafond de verre recule, mais il existe toujours pour les chercheur.es comme pour les IT. Il est particulièrement frappant entre les corps de catégorie A (AI, IE, IR, respectivement du plus au moins féminisé).

Les écarts de rémunération entre femmes et hommes n’ont pas disparu. La part des primes et autres indemnités dans le revenu reste inférieure chez les femmes que chez les hommes, y compris lorsqu’on affi ne le constat par catégorie et par corps.

Le fait structurel le plus résistant aux évolutions est la spécialisation sexuée par discipline scientifique (sections du CoNRS) et par type de métier pour les IT (BAP et FP). Bien que cette segmentation professionnelle soit en grande partie la conséquence des orientations professionnelles et scientifi ques fortement sexuées dès l’enseignement secondaire, des marges d’évolution existent au CNRS. Aussi, bien que l’accent soit traditionnellement placé sur la féminisation de certaines catégories (chercheur.es, IR), on peut souligner que la faible proportion d’hommes est tout autant un enjeu dans d’autres catégories.

Télécharger le rapport (26 p.): mpdf_cnrs_rapport_situation_comparee_2016