L’inspection générale de l’éducation nationale (IGEN) et l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) ont remis leur rapport sur la féminisation de l’encadrement supérieur à la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et au secrétaire d’État chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche.

L’inspection générale de l’éducation nationale (IGEN) et l’inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (IGAENR) ont été chargées, par le directeur du cabinet, de faire un point sur la féminisation de l’encadrement supérieur au ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (MENESR) et de proposer des recommandations destinées à garantir durablement l’équilibre entre les femmes et les hommes assurant les fonctions d’encadrement, aussi bien à l’administration centrale que dans les services déconcentrés.

Cette analyse porte sur un périmètre assez réduit, défini en accord avec le cabinet. Elle concerne essentiellement les emplois fonctionnels des services centraux (chefs de service, sous-directeurs, directeurs de projet, experts de haut niveau) et les emplois de direction des services déconcentrés (secrétaires généraux d’académie, directeurs académiques des services de l’éducation nationale [DASEN], directeurs académiques adjoints des services de l’éducation nationale [DAASEN]) et très peu les emplois à la décision du gouvernement (directeurs d’administration centrale et recteurs) et les emplois de direction non élus des opérateurs et établissements d’enseignement supérieur et de recherche (hormis les directeurs généraux des services).

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L’inégalité professionnelle entre les femmes et les hommes a été longtemps considérée comme un « non-sujet » en raison de l’interdiction de toute distinction, directe ou indirecte, entre les fonctionnaires en raison de leur sexe, prévue par le statut de la fonction publique, et de l’application du seul principe de méritocratie. Au-delà de ces règles apparemment neutres, une autre réalité a été toutefois mise en lumière par une série de rapports et d’études effectués à partir de 1970, celle de l’existence d’un «plafond de verre » pour l’accès des femmes aux plus hautes responsabilités.

Les causes de la « rareté des femmes », qui représentent environ 30 % des cadres, sont connues. Elles résident principalement dans la mauvaise articulation entre vie professionnelle et personnelle, particulièrement défavorable aux femmes, mais aussi dans le modèle dominant des carrières de l’encadrement supérieur, facteur de discriminations indirectes au détriment des cadres féminins, notamment un schéma de carrière linéaire et cumulatif reposant sur les « bons âges », une forte disponibilité, une mobilité souvent contrainte répétée, l’utilisation, plus sournoise, de biais de genre
tout au long de la carrière.

Télécharger le rapport (96 p.): 2016-097 féminisation encadrement sup

Ce rapport est accompagné d’une lettre des auteur.e.s aux président.e.s d’université.
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