Ce rapport est issu des réflexions d’un groupe de travail mis en place en mars 2017, qui s’est réuni de mars à juillet 2017. Il a rassemblé des représentant·e·s des services du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (DGRH, DGESIP et DGRI) ainsi que des représentant·e·s des principaux acteurs de l’ESR (conférences d’établissements, CP-CNU, ANR, HCERES, organismes de recherche). Des chargé·e·s de mission « égalité » des organismes de recherche et des établissements – membres de la Conférence permanente des chargés de mission Egalité Diversité des établissements d’enseignement supérieur et de recherche (CPED) – ont également participé au groupe de travail. En outre, pour certaines séances, le groupe de travail a fait appel à des intervenantes intervenants extérieur·e·s pour leur expertise.

Malgré la dynamique déjà engagée en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes au sein des instances de l’ESR, l’on constate la persistance de freins aux carrières déjà soulignés dans le cadre de l’agenda social.

Dans cette perspective, le groupe de travail s’est donné pour objectif, d’une part, de rappeler les principaux constats et pistes d’explication à l’égard des freins dans la carrière des enseignantes-chercheures et chercheures, liées notamment à l’articulation vie professionnelle — vie personnelle, aux critères ou modalités de sélection (recrutements et promotions), ainsi qu’à des logiques plus structurelles qui existent au sein de l’ESR, en partie liées aux représentations genrées (Partie I).

Le groupe a, d’autre part, eu pour objet d’identifier les bonnes pratiques, en France et à l’étranger, susceptibles d’être généralisées au sein des opérateurs de l’ESR. A l’issue de ces phases de recensement et d’échanges, le groupe a sélectionné les mesures et recommandations qui lui paraissaient les plus efficaces et les plus adaptées à être mises en œuvre au sein de l’ESR français, à court ou moyen terme.

Les recommandations ont été structurées en quatre grands axes d’actions :

A. Remédier aux biais de sélection qui peuvent intervenir lors des recrutements ou promotions

B. Garantir une articulation satisfaisante entre la vie professionnelle et la vie privée

C. Renforcer le développement et l’évaluation de politiques d’égalité globales au sein des structures de l’ESR

D. Inciter à la prise en compte de l’égalité femmes/hommes lors du financement des projets de recherche.

Pour chacun des axes, le rapport de synthèse a distingué les mesures phares jugées prioritaires à mettre en place, les bonnes pratiques à diffuser et les pistes complémentaires d’actions à creuser à plus long terme (Partie II).

Groupe de réflexion Sur les freins aux carrières des femmes chercheures et enseignantes-chercheures au sein de l’enseignement supérieur et de la recherche en France Rapport final — État des lieux et recommandations, Mai 2018