L’ANEF s’associe à l’Union des étudiant.e.s communistes et à d’autres associations pour lancer un appel à “libérer l’université des préjugés sexistes”. Cet appel s’inscrit dans le cadre de la Semaine du féminisme, qui se tiendra du 9 au 15 mars 2015 dans de nombreuses universités sur tout le territoires.

Texte de l’appel:

Dans la France de 2015, les défis en matière d’égalité hommes-femmes posés à l’Enseignement supérieur et à l’ensemble de la société sont gigantesques. Aujourd’hui encore, des clichés sexistes biaisent l’orientation universitaire et professionnelle de milliers d’étudiantes (seulement 27% de femmes en écoles d’ingénieurs). Aujourd’hui encore, l’intimidation, le harcèlement sexuel et le viol sont pratiques courantes sur les campus, sans que ces atteintes faites aux femmes ne soient sanctionnées en conséquence. Aujourd’hui, encore, des soirées sexistes régressives se déclinent sur les facs avec des images dégradantes pour les étudiantes.

Et pourtant, nous pouvons en finir avec tout cela. Les propositions et les expériences nouvelles existent : mettons un terme à la répartition genrée des filières et brisons les clichés par le travail d’éducation. Permettons l’égalité salariale réelle, par le cadrage des diplômes. Adoptons des lois protégeant les victimes d’agressions sexuelles, comme la Californie ces derniers mois, et travaillons avec les associations étudiantes, avec les universités, pour faire reculer le sexisme et les atteintes aux personnes ! De grands programmes ambitieux pour l’égalité des sexes peuvent mettre fin à l’injustice que nous connaissons.

Malgré les Zemmour et consorts qui prônent le retour en arrière, la France doit aller de l’avant. Avec le féminisme, c’est la question de la liberté qui est posée, et dans toutes ses dimensions : liberté de se déplacer, liberté dans ses choix de vie et de parcours, liberté dans la maîtrise de son corps, dans l’expression de ses potentialités.

En privant les femmes d’une liberté pleine et entière, c’est l’ensemble de la société qui s’ampute d’une liberté réelle et véritable. Le féminisme, projet révolutionnaire qui vise à émanciper la société des rapports de domination entre les hommes et les femmes, répond à ce besoin de liberté.

A travers la troisième édition de la Semaine du Féminisme, du 9 au 15 mars 2015 c’est ce grand projet libérateur que nous souhaitons mettre en avant. Nous invitons l’ensemble des étudiantes et des étudiants à participer à cette nouvelle Semaine du Féminisme. C’est l’occasion d’en apprendre plus lors des conférences tenues pour l’occasion ; de prendre contact avec les associations présentes, de les soutenir dans leur combat. C’est l’occasion enfin de se mobiliser, de convaincre étudiants, amis et collègues de l’importance du combat, et de les associer à nos projets d’avenir.

Dans le cadre de ce combat pour l’égalité, de nombreuses conférences, débat et projections de films de qualité universitaire auront lieu partout en France pour la Semaine du Féminisme du 9 au 15 mars. Cette année, le thème de la Semaine du Féminisme est « la liberté ». Elle permet d’alerter les étudiantes et étudiants sur la question des droits des femmes, d’informer, de débattre et de lutter autour du féminisme !

Le programme complet est disponible sur la page dédiée.

Premier.e.s signataires:

Laureen Genthon, responsable féminisme de l’Union des Étudiants Communistes; Matthieu Bauhain, secrétaire National de l’Union des Étudiants Communistes; Laurence Cohen, responsable de la Commission Femmes du Parti Communiste Français; Suzy Rojtman et Maya Surduts, porte-paroles du Collectif National des Droits des Femmes (CNDF); Anne-Cécile Mailfert et Claire Serre-Combe, portes-paroles d’Osez Le Féminisme; Sabine Salmon, présidente de Femmes Solidaires; Carine Favier et Véronique Séhier, co-présidentes du Planning Familial; Maya Surduts, porte-parole de la Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception (CADAC); Fatima Benomar, porte-parole des EFFRONT-é-e-s; Ana Azaria, présidente de Organisation Femmes Égalité; Marie Cervetti, directrice de FIT une femme, un toit; Sylvie Cromer, présidente de l’Association Nationale des Études Féministes (ANEF); Caroline Flepp, directrice de Publication de 50/50 Magazine; Pascale Lapalud, présidente de Genre et Ville; Collectif Georgette Sand; Héloïse Duché, membre du comité de pilotage de Stop Harcèlement de Rue.

Télécharger le dossier de presse (8 p.): semaine du féminisme_2015